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| Le vagabond des dunes | |
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globhul Floodeur Allaitant
Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 20/01/2014
| Sujet: Le vagabond des dunes Lun 20 Jan 2014, 15:21 | |
| L'enfance d'un fyros des vents.
Chassé du septentrion par la guerre qui avait ravagé leur avant poste, mes parents avaient descendu tout l’empire fyros pour s’installer aux chutes de Thésos. Je n’avait pas deux ans. Mon père ayant été maître d’armes de la légion du désert, il était devenu le videur de l’auberge. Ma mère s’était occupée un temps de l’intendance avant de devenir distilleuse de shooki et écouteuse de contes qu‘elle adorait me répéter ensuite. Tous trois nous coulions des jours heureux… Une nuit, mon maître d’arme de père exerça sa science sur des foreurs avinés qui s’en prenaient à des clients plus paisibles. Comme à chaque rixe il toucha, il désarma, il estourbit, sa virtuosité lui permettant d’épargner sans remords ses adversaires. L’échauffourée s’acheva rapidement et les couards furent expulsés de la taverne. Alors un homin se dressa depuis une alcôve, s’inclina respectueusement devant lui et tira son épée. Pour le plaisir des armes. De mémoire de tavernier, ce fut un duel exceptionnel, durant lequel, plusieurs fois, mon père fut en mesure d’estoquer. Il ne le fit pas, il jouait, pour le plaisir des armes. Il y eut un premier sang, puis un second, et le maître d’armes saisit que son opposant goûtait un plaisir très différent du sien. Celui là était blessé, celui-ci était plus jeune, plus vif et plus vicieux. L’aube était encore loin lorsque, endormi à l’étage, je perdis mon père. Le jour se levait lorsque ma mère, souillée par l’inconnu, se pendit. J’avais 13 ans. Personne ne fut capable de me retenir. Je brûlais de retrouver l’homin assassin, quitte à périr aussi sous ses assauts… Mes délires de nemesis tournèrent court lorsqu’on m’annonça la découverte d’un spadassin mort, déchiqueté par les mandibules vengeresses d’un kitin et correspondant à la description du malfaisant. Finalement les dunes avaient étanché ma soif… Je quittai la taverne, l’oasis, et disparut dans les sables… En guenilles et haillons, j’étais devenu la poussière du désert, ou pour mieux dire: sa coagulation…
C'est alors qu’un petit être, forant loin de toute vie, me découvrit, assis sous le zénith, les yeux brûlés par les larmes du soleil… Sa contemplation de ma presque dépouille ne dura que quelques respirations, puis il pensa à voix basse: -c’est pourtant si calme… -oh oui c’est calme, parvins-je à dire, et parce que c’est si calme et si beau, il n’y a rien que je ne regretterai plus que de mourir ici. -On ne devrait jamais mourir quand il existe quelque choses de beau. La mort enlaidit tout. Son regard s’était planté dans le mien et j’y lisais une douleur aussi forte que celle qui me brûlait la gorge. -Je suis Karel, suis moi ! C’est délirant de fièvre et exsangue que je fus conduit par cet homin dans sa petite communauté de trykers, enclavée au cœur des mines de sciure. Ils me recueillirent, me soignèrent et supportèrent ma présence pendant 5 années. De ce temps je garderai en mon cœur les chants et jeux de ces êtres que je découvris. Anarchistes heureux, curieux, audacieux, enthousiastes et volatils, aussi insouciants que l'élément Vent qu'ils ont surmonté. Nourrissant le rêve d'un monde sans tyrannie ni intolérance, sans ouvriers, ni esclaves; une planète où toutes les espèces pourraient vivre en harmonie. Ce rêve devint bientôt le mien… Leur compagnie fit germer en moi les graines de la liberté… que les vents du désert firent croître. C’est ainsi que je partais accomplir mon éducation de réfugié sur Silan, côtoyant ainsi mes frères homins et combattant à leurs côté afin de préparer ma venue sur Atys en homin capable d'affronter seul les dangers de l'écorce.
Le clochard de sciure
-"J'vais finir par te faire un forfait si j'continue à te sortir du coma comme ça moi...la prochaine fois tu m'fileras mille dappers ! " La face encore enfouie dans la sciure, j'écoutais les plaintes du fyros qui m'avait soigné pour la troisième fois en une heure; je lui aurais volontiers lancé une réplique cinglante, n'eussé-je eu la bouche pleine de poussière et je savais bien à son blason de guilde qu'une phrase mal placée aurait envenimé la situation. Une ombre s'interposa alors entre lui et ma dune. -"Qu'es tu devenu pour te vanter ainsi, je me souviens encore de toi gémissant au milieu d'un groupe de yubos agressifs qui t'auraient dépecés sans mon intervention ; tu faisais moins le fier et méprisant en ce temps... est ce depuis ton recrutement chez les meidjai que ton orgueil a gonflé ?" Le soleil en contre jour m'empêchait de bien distinguer l'homine venue à ma rescousse, mais sa silhouette mince et svelte, toute en muscles et tensions évoquait la prospecteuse, associé à sa voix qui bien que suave vibrait des accents rauques de ceux qui ont inhalé trop souvent le gaz toxique des sources de forage. -"tu peux retourner chasser tes caprynis, Meidjai ! je m'occupe désormais de veiller sur ce jeune réfugié !" Tendant sa main vers moi pour me relever elle ajouta : -"Je me nomme Merinda, je fore souvent dans la région alors n'hésite pas à me demander de l'aide si besoin, j'trouverai bien le temps de lâcher ma pioche quelques instants pour un soin. Mais dis moi, tu portes encore ton équipement de réfugié de Silan ? N'as tu rencontré personne à Pyr pour t'accompagner dans tes premiers pas dans le désert ? Il fut un temps où les jeunes arrivés bénéficiaient de plus d'attention qu'aujourd'hui. Attends un instant je vais contacter quelqu'un qui pourrait t'aider."
Quelques temps après arriva du Wistran un fyros tout de blanc vêtu qui salua Merinda et devant qui celle ci s'inclina respectueusement : -"Globhul laisse moi te présenter Fatalitas..."
Ainsi commencèrent mes premières expéditions dans le désert, en compagnie d'un brave homin au rêve brisé; ancien chef des défenseurs du désert, ancien patriote de l'empire, dépité par la tournure que prenait la nation Fyros. Il restait souvent silencieux comme une tombe à mes côtés, comme une coque vide au rire cassé, à la sève froide comme la roche. Souvent j'avais l'impression de cheminer seul dans les steppes, à moult reprises je manquais le quitter pour rejoindre les rangs des homins dont j'avais croisé la route, le noble Mendell, ouragant l'indomptable, la sublime Rory, Mermaidia ma sœur du feu, sans oublier bien sur la douce Merinda, la presque aussi rêveuse que moi ; tous ceux ci qui virent en moi autre chose qu'un simple fanfaron bouffonnant ou qu'un simple bouffon fanfaronnant ! J'étais devenu un enfant de Lek ; ainsi nommé le groupe d'homins réunis autour de l'idéal du mentor de Fatalitas ; un groupe ? une poignée aurais-je dû dire, pour se réduire progressivement en une simple paire de fous rêveurs... Les dunes étaient mon unique toit, les dappers fuyaient mes poches, mon armure partait en lambeaux et ma lame s'ébréchait sur les carapaces de kipees d'Offloalk mais mes mots et mes rîmes restaient intacts ! Certes je faisais doucement ricaner le plus grand nombre mais mes propos d'idéaliste trouvaient dans certains cœurs un terreau fertile pour doucement germer ! A mon tour j’apprenais à aider certains réfugiés tels que Skyshot, tout juste débarqués de Silan, à fouler l'écorce et à arpenter le désert. Mes paroles finirent par percer la gangue de mélancolie qui enserrait l'âme de Fatalitas et bientôt il sortit de sa léthargie pour constater combien le désert avait besoin de révolution et combien sa guilde demeurait impuissante face à la déliquescence ambiante ! Vint alors l'heure du choix !
Le Rôdeur d'Atys
L’uniforme noir était maculé de sciure et de limon. La poussière des temps passés en prière avait laissé la place à la sève maculée des combats impitoyables. Tel était le destin de ceux qui empruntaient la voie des guerriers noirs de Ma-Duk, les rôdeurs d'Atys, la caste suprême des défenseurs implacables des kamis. Porter l’habit noir des rôdeurs impliquait plus qu’un sobre choix vestimentaire… Porter l’habit noir signifiait faire vœux de silence en de nombreuses occasions, devenir implacable, juge et bourreau à la fois, au service exclusif du grand géniteur, sans tolérance ni compromis, sans pitié pour l'ennemi. Que faisais-je donc dans leurs rangs ? Cette question je me la suis si souvent posé, au sein de ce puissant groupe de guerriers sauvages, dirigé d'une poigne de fer par Kalbatcha. Je devins pourtant leur scribe durant l'exil, véhiculant par mes mots leurs exploits, leurs desseins, leur but ( les chroniques des rôdeurs d'Atys) C'est à ce poste que je devins témoin et acteur des guerres incessantes, d'abord contre les maraudeurs meidjai, puis contre les karavans et bientôt même au sein de la faction kamiste, au cœur de l'empire Fyros. Toutes ces batailles, tous ces conflits entre homins, alors même que la menace kitin demeurait toujours plus présente, si présente que vint alors le second essaim. Je suis mort comme tant d'autres lors de l'invasion.
Le retour du vagabond des dunes
C'est hagard, couvert de sève et semi amnésique que j'ouvrai les yeux...sur Silan. Incapable de comprendre. Beaucoup de temps avait coulé depuis l'essaim ; et pourtant je m'éveillai juste, renaissant d'un sommeil léthargique si long. Mes gestes étaient maladroits, mes réflexes émoussés, comme un nouveau né dans un corps d'adulte. Mais bien vite l’entraînement porta ses fruits et j'arpentai à nouveau les dunes, retrouvant sur mon chemin certains homins de mon passé. Quelle fut ma joie de croiser à nouveau Mermaidia, qui, en parfaite grande sœur du feu, supporta mes questions et soutint mes nouveaux premiers pas dans le désert. M'habillant décemment, m'armant, m'accompagnant dans ma nouvelle initiation kami. Supportant cette graine de folie qui avait envahi mon âme à fouler à nouveau l'écorce, libéré de la rigueur de l'habit noir des rôdeurs, retrouvant mon insouciance perdue.
C'est donc tout naturellement pour moi qu'aujourd'hui je me présente devant le hall de la guilde des éclaireurs d'Atys, revenant à Thésos après toutes ces années pour humblement offrir mes services et proposer ma candidature!
A bientôt rêveurs sublimes de l'écorce aux yeux embués de sève...
Dernière édition par globhul le Mer 12 Fév 2014, 02:22, édité 1 fois | |
| | | Oura Floodeur Endiablé
Nombre de messages : 88 Date d'inscription : 05/01/2014
Feuille de personnage Je m'améliore en: Compétence 1: (0/0) Compétence 2: (0/0)
| Sujet: Re: Le vagabond des dunes Mer 22 Jan 2014, 04:44 | |
| Oura leva la tête le temps était à l'orage; un fagot de bois à la main. un yubo allaitant dans l'autre. Sa mémoire cherche le souvenir. Bravant la violence des pensées qui se bousculent. Oui ! une soirée d'adieu de l'Etincelle du désert la tristesse qui l'avait envahie ce jour-là, au coin du feu, elle se souvint ! Globu oui glo bu ..le..! C'était le soir ou sa grande soeur'arme avait déposé son blason . Oura avait couru pieds nus dans la sciure d'Atys les yeux remplie de larmes. jusqu'à Dyron et le belle adieu autour d'une gratte Nous avions chanté. Les chevaux rebelles qui refusent la bride et le mors...*Sourit *
fit un signe de tête à globhul le fureteur ! | |
| | | Mermaidia Reine du Flood
Nombre de messages : 4953 Age : 42 Localisation : Au soleil ! Date d'inscription : 05/08/2007
| Sujet: Re: Le vagabond des dunes Jeu 23 Jan 2014, 21:29 | |
| Mermaidia rêvassait en observant les astres se mouvoir avec lenteur dans le ciel orangé lorsque les vents du Désert portèrent la bonne nouvelle jusqu’à elle : Globhul était de retour ! Un vieil ami, quel bonheur ce serait de le revoir ! Et pourtant, en y réfléchissant bien elle espérait ne pas le trouver trop désemparé : tant de repères perdus, son clan dissout, ceux de ses anciens compagnons qui avaient perdu la Foi… Comment pourrait-il réagir à une telle accumulation ? Elle souhaitait avoir son ressenti avant de répondre à ses questions et de s’épancher elle-même à toute nostalgie.
Elle demanda à Thysela de le retrouver et de l’escorter jusqu’à Thesos ; il devait errer dans les ruelles de Pyr à l’heure qu’il était. La matisse ne fut pas longue à rallier Thesos avec le dit-fyros à ses côtés. Mermaidia leur sourit dès leur arrivée et invita Globhul à les suivre toutes deux. De son humour il n’avait rien perdu et faisait preuve d’un incorrigible sens de l’autodérision, ce qui faisait rire les homines qui s’activaient pour lui rendre une allure décente et lui procurer de quoi se défendre seul.
D’un naturel agréable et enjoué, Globhul ne laissait rien paraître si ce n’était la joie de revenir parcourir les dunes. Pourtant, une fois seuls sur l’un des promontoires de la Forteresse, le regard du fyros s’assombrissait et son esprit vaquait. Il lui contait alors l’histoire funeste de ses parents, des rencontres et des errances qui forgèrent son caractère. Mermaidia l’écoutait attentivement, ne perdant pas une miette de son récit. Tant de tristesse, le cœur de l’homine se serrait, compatissant d’abord puis lui remérorant ses propres épreuves. Parfois les yeux de l’homine se perdaient au loin mais étaient bien vite rattrapés par l'humour du fyros. Elle pensait aux disparus, ressurgiraient-ils un jour de l’horizon ? Elle expliquait à Globhul que l’espoir et la quête de Vérité étaient ses moteurs, que l’entente au sein du Clan lui permettait de surmonter la douleur et de transformer le tout en douce nostalgie. Elle saluait Globhul pour ses talents, le moindre souvenir prenait corps entre ses lèvres, et lui souhaitait une douce nuit. Combien de fois n’avait-elle répété que les Vents du Désert guident leurs pas à des homins, que les Kamis leur ouvrent la voie ou veillent sur eux ou leurs rêves ? Ces mots portaient tant de sens, Globhul devait les comprendre pleinement, plus que nombre d’entre eux.
Elle fit quelques pas après lui avoir souri une dernière fois, elle se retourna mais il s'était éclipsé. Elle pensait : Fatalitas n’avait pas reparu depuis longtemps déjà, Skyshot était absent également, éloigné dans une retraite dont elle espérait qu’il reviendrait lui aussi. De retour au hall, elle laissait un message aux Eclaireurs. Son dernier sourire restait suspendu à ses lèvres ; elle chercherait à contacter Sky encore et encore, lui donnerait des nouvelles de leur frère de Feu - il l'avait vu grandir ! - et espérerait encore ! | |
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