Mermaidia Reine du Flood
Nombre de messages : 4953 Age : 42 Localisation : Au soleil ! Date d'inscription : 05/08/2007
| | une histoire universelle... | |
J'avais ce projet depuis bien longtemps déjà mais les derniers événements font que le temps presse peut-être pour nous… *s'installe à son bureau sans grande certitude quant à son avenir et commence à rédiger une nouvelle part de son histoire* - Citation :
- Ma rencontre avec Ulukyn fut des plus surprenantes pour moi. J'explorais alors les territoires de chasse de l'oasis d'Oflovac avec les miens quand ce petit homin si sûr de lui m'apparut. Il m'interpela. Par politesse, je laissais donc les miens aller de l'avant leur promettant de les rejoindre sous peu. Notre discussion était légère et enjouée et, étonnamment, l'homine qu'il me décrivait était à des kilomètres de son rôle de chef de guilde à travers ses propos et je crois que cela me plu même si je m'en défendais bien consciente de sa réputation.
Je rejoignis les miens néanmoins rapidement, toujours rappelée par mes promesses et mes devoirs mais acceptais de rester en contact avec lui tant son aplomb me faisais rire.
Nos discussions étaient longues et prenantes mais nos rencontres rares et plutôt furtives; bien souvent résumées à quelques mots et un léger baiser déposé sur des lèvres ou un front en guise de bonjour ou d'au revoir.
Puis vint ce soir où nos corps furent si lourds, effet annonciateur nous l'avons su plus tard des Grands Ralentissements... Je ne sais pourquoi j'acceptais de le rejoindre aux Lacs. Tous les atysiens s'y étaient rassemblés pour des adieux mémorables. Il m'entrainait hors du tumulte et je le suivais en ne sachant ni où ni pourquoi. Mon choix fut des meilleurs puisqu'à ses côtés, pour ce qui serait peut-être notre dernière ballade, je repris le goût de me vivre encore et, pour la première fois, nous nous endormions dans les bras l'un de l'autre.
Sa légèreté m'aidait parfois à faire le vide de mes obligations et à d'autres moments son écoute était telle que les solutions m'apparaissaient limpides. Mais à ce moment là encore, nos deux esprits étaient animés du même précieux esprit de Liberté et je ne souhaitais pas que notre relation soit rendue publique. D'autres homins m'avaient déjà courtisée mais il n'en était pas de même avec lui. Certainement cette si grande liberté qu'il dégageait qui m'attirait tant au lieu de me faire fuir; je savais qu'il n'y aurait jamais de chaînes avec lui et ce qui aurait repoussé la plupart des homines me rassurait alors. Plus qu'un amant il était aussi un confident et, dès notre exil, nous aimions à nous retrouver pour des sujets futiles sous-entendants parfois de plus grandes craintes. Quelques fois même guettant l'inattention d'autres Résistants pour échanger des regards ou des gestes complices.
Lorsque les choses reprirent leur cours petit à petit, je restais à ses côtés et, lui, apparemment désireux d'y être encore plus, me demanda à intégrer la Guilde. Assez sceptique, je fus heureuse que mes compagnons l'accueillent de la sorte. Notre relation prit un autre tournant et tout devenait prétexte à partir à l'aventure ou à se voir quand bien même les lieux ne s'y prêtaient guère; la moindre minute passée à ses côtés m'emplissait de bonheur tant ses conseils et ses attentions touchaient mon cœur. Je redécouvrais notre Chère Planète avec un regard nouveau, à la recherche de refuges à notre passion.
Un soir qu'il s'endormait dans mes bras des suites d'une longue discussion et d'une journée riche en événements, je n'arrivais pas à trouver le sommeil... Je me levais donc et m'accoudais à la balustre, surplombant la superbe et sereine Fairhaven, le regard vers l'horizon. Je pensais pour moi-même: "Après de telles discussions, il me semble que la Vérité est vraiment la base de toute relation durable. Etre en paix avec soi, n'a pas de prix et permet d'y voir clair…" Déterminée, je fis un credo de ce discours, il serait valable tant dans mes relations à autrui que pour la recherche de mes origines.
Il me fallait lui avouer que d'autres homins tenaient une place forte dans mon cœur et je lui dévoilais ce côté de mon existence au même titre que lui m'en disait plus sur lui-même. Peut-être alimentions nous un peu notre désir par quelques pincées de jalousie ou peut-être juste une grande marque de complicité, de confiance et de respect; ce sentiment était indescriptible.
J'étais heureuse pour lui, après une période de passage à vide, il semblait avoir retrouvé cette joie de vivre qui le caractérisait mais j'avais aussi un autre aveu à lui faire mais celui-ci était d'un ordre tout autre et je ne pouvais prévoir sa réaction… Quelques jours avant que je prenne décision, un izam avait déposé un billet devant la porte de mon appartement, celui-ci lui était annonciateur d'une bonne nouvelle qui accélérerait certainement les choses; notre fille, Sereia, dont il ne connaissait pas l'existence, était de retour à Pyr. Et c'était le cœur empli de joie mais avec beaucoup d'appréhension et de nostalgie que j'attendais nos retrouvailles. "Elle doit être une bien belle jeune fille maintenant" me disais-je en me souvenant du doux regard mauve de la petite et de ses cheveux blonds comme les sables de Fairhaven. Et je souriais comme ça, juste à l'évocation de ces lieux magnifiques que j'avais traversés si souvent avec son père mais mes souvenirs se voilèrent… Je pensais alors à toutes ces années passées si loin l'une de l'autre… "M'en voudra-t-elle? Devrais-je prévenir son père?" Des larmes emplirent mes yeux, une part de vérité me manquait malheureusement ici, il me faudrait faire mon chemin pour comprendre et enfin être en paix avec moi-même! Je me ressaisis néanmoins. "Tu ne peux avoir des pensées négatives alors que tu retrouves en ce jour la chair de ta chair!" pensais-je en esquissant un sourire. Je repensais alors à la Vérité comme base de toute relation et clef du bonheur mais je me disais que celle-ci pourrait attendre pour aujourd'hui… Enfin je l'espérais…
Quelques jours après mes retrouvailles avec Sereia, je me décidais tout de même à avouer à Ulukyn l'existence de notre fille jusqu'alors protégée de tout à des kilomètres de nous. Le problème était qu'elle nourrissait une grande haine à son encontre du fait de ses relations aux homines et de ce qu'elle pensait être du dédain à mon égard mais elle ne savait rien de notre histoire... Il en fut tout d'abord surpris mais reconsidérant la chose, cela nous rapprochait encore plus. Il me faudrait donc travailler sur la reconstruction de ce lien avec leur aide.
Un beau jour, la découverte d'un nouveau prétendant parut le gêner néanmoins car celui-ci- me demanda s'il était vrai que j'allais épouser Ulukyn. Mes sentiments à son égard ne faisaient nul doute mais mon aversion pour l'aliénation que représentait le mariage me fit éclater de rire." Quelle drôle d'idée pour lui si libertin!" pensais-je. Mais ce rire soutendait aussi une certaine flatterie et de grands doutes, il me fallait en savoir plus... J'allais donc le rejoindre une nouvelle fois vers les Lacs. Etonnamment, il soutenait les dires du homin en avouant avoir dit cela sur un coup de tête, pour le bluff, mais qu'après tout il trouvait que ce serait une bonne chose. Je lui expliquais donc ma vision des choses: ni l'un ni l'autre ne pouvions nous poser un joug; notre soif de liberté était bien trop grande. Mais malgré tout, je me sentais prête à faire éclater cet amour au grand jour, cela me tentait vraiment. Nous en discutions donc quand tout à coup il livra ses sentiments à travers tout Atys, ma surprise fut grande malgré le fait que je l'en sache bien capable et je ne savais quoi répondre. Puis, prenant les autres homins à témoin, nous décidions à la fois de prendre cela au sérieux tout en restant sur un mode léger (quel paradoxe! et pourtant tellement significatif de notre relation!) et donc de demander la mise en place du patch auprès d'un des conseillers de notre bien-aimé empereur; une promesse de fidélité dans les sentiments nous importait bien plus que dans la chair.
Après cette soirée, de retour dans l'Oasis, je repensais à ces derniers moments à la fois inquiète et heureuse mais je me dis qu'il fallait absolument balayer ces doutes quant à l'impact d'une telle annonce et que les événements prendront la tournure qu'ils devraient mais mon choix était ferme. La raison n'avait pas toujours était mon fort loin de là et mon aspiration à une vie riche d'expériences était plus forte. Bien sûr que je savais que Ulukyn était un coureur mais notre relation est au-delà de ça, un genre de reconnaissance et de respect mutuel. Deviner ce que l'autre pense, ressent et désire, être là quand l'autre en a besoin mais le laisser libre de ses actes; voilà à quoi cela ressemblait. Je suis moi-même bien trop attachée à la Liberté pour me laisser enchainer. "Nous sommes si peu de choses et avons tant à découvrir, pourquoi ne pas faire un bout de chemin ensemble et se laisser porter par nos envies." Chacun en ferait bien l'interprétation qu'il voudrait, peu m'importait les mauvaises langues maintenant. J'étais heureuse, en attente d'un demain et d'un après-demain nouveau où l'habitude ne devait pas avoir cours.
Je m'allongeais alors dans l'ombre d'un arbre en repensant au doux regard mauve du tryker, "Notre fille possède ce même regard mutin" pensais-je enjouée et aimante. "Ce soir tes yeux n'auront peut-être pas répondu à mes interrogations mais mon cœur si prêt du tiens l'aura fait à leur place…" Je trouvais alors le sommeil, sereine, tandis que le vent tiède du Désert m'enveloppait et m'attirait vers de doux songes...
Mais la nouvelle se propageait vite et ne mit pas longtemps à éveiller quelques jalousies et déceptions; j'en venais à me demander pourquoi certains homins ne dévoilaient leurs sentiments que sous l'effet du shooki ou après coup.... Sans parler de ceux qui voulaient me tourner le dos à cause des frasques de mon bien-aimé futur patché!
Mais après tout, un sentiment peut-être exclusif avec une personne sans que cela ne nous empêche d'en nourrir des différents à l'égard d'autres… Il nous faudrait méditer sur ce que nous voulions nous construire comme avenir… Les flammes vacillaient dans le foyer. Je me demandais toujours quel serait mon avenir mais était contente d'avoir pu coucher ces mots. Cela aidera peut-être à mieux me comprendre. Je soufflais alors la bougie et roulait mes écrits. Alors je repensais aux événements troublants de ces derniers jours… Tout allait trop bien pour que cela continue! Quel nouveau coup du sort allions-nous devoir affronter cette fois-ci? Je nourris le feu et entrepris le tour du hall lentement; chaque objet y a sa place, chaque membre présent ou disparu y a laissé un peu de lui, de son aura… Tant de souvenirs! "Qu'en sera-t-il d'ici quelques jours… peut-être devrons nous dire aurevoir" A cette pensée, je m'effondrais dans la salle de Conseil des Guildes; l'homine et la Chef n'était pas bien différente l'une de l'autre malgré ce que je voulais laisser croire par moment. "Les masques tombent et nous allons bientôt tous nous retrouver démunis…" Mes forces me quittent presque en ce moment et pourtant il faut y croire encore, vivre le présent mais aussi rêver son avenir! Je me ressaisis alors et décidais de partir en ballade; l'air du Désert et la beauté de ses paysages raviront mon cœur et réveilleront ma foi en ce monde! Je fermais discrètement la porte derrière moi pour ne réveiller personne. Il me fallait faire le point et avoir de nouveau l'envie d'avancer pour moi-même et les miens... | |
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Dim 03 Fév 2008, 11:47 Pinou